I create out of necessity more than intention. Drawing is a reflex, a way to breathe. Since childhood, I’ve always carried a sketchbook—like others might carry a knife or a compass. It’s how I move through the world, how I leave traces, how I record what resonates.
My painting is born from that raw impulse: laying down forms, bodies, hybrid figures, without trying to control everything. I’m not aiming for faithful representation, but for energy to emerge—for tension to appear. I work in layers, through accidents, through returns. I erase, I rework, I let the material speak.
My influences are many, though rarely summoned consciously. They are absorbed, digested. The childhood of the line, the freedom of expressionists, the raw signs of primal art—all rise to the surface unannounced.
Color is essential. It speaks before form. It sets the mood, commands the rhythm. It isn’t decorative—it’s active. Sometimes it unsettles, sometimes it soothes. Often, it leads the movement of the work.
There is, in each piece, a kind of enigma—something between control and surrender. I’m not trying to send a message; I’m trying to bring a presence into being. An image that holds its ground, that lingers.
I believe art doesn’t need to explain itself. What I create doesn’t always have a name. But if a piece grabs the eye, imposes itself, disturbs or fascinates—then it has found its place.
Je crée par nécessité plus que par intention. Le dessin est un réflexe, une respiration. Depuis l’enfance, j’ai toujours eu un carnet sous la main, comme d’autres gardent un couteau ou une boussole.
C’est une manière de traverser le monde, d’y laisser des traces, d’enregistrer ce qui vibre.
Ma peinture naît de cette impulsion brute : poser des formes, des corps, des figures hybrides, sans chercher à tout contrôler. Je ne cherche pas à représenter fidèlement, mais à faire surgir une énergie, une tension. Je travaille par couches, par accidents, par retours. Je rature, je reprends, je laisse parler la matière.
Mes influences sont multiples, mais elles ne sont jamais posées comme des références conscientes. Elles sont digérées. L’enfance du trait, la liberté des expressionnistes, les signes bruts des arts premiers, tout cela remonte sans prévenir.
La couleur est essentielle. Elle parle avant la forme. Elle crée l’atmosphère, impose le rythme. Elle n’est pas décorative, elle est active. Elle dérange parfois, elle apaise ailleurs. C’est elle qui dicte souvent le mouvement.
Il y a dans chaque œuvre une part d’énigme, un équilibre entre maîtrise et abandon. Je ne cherche pas à faire passer un message ; je cherche à faire naître une présence. Une image qui résiste, qui reste.
Je crois que l’art n’a pas à s’expliquer. Ce que je fais n’a pas toujours de nom. Mais si une œuvre accroche le regard, s’impose, dérange ou fascine — alors elle a trouvé sa place.
