This series was born from a simple desire: to explore the power of a single blue, in all its sensory dimensions. I chose Majorelle blue for what it evokes. It’s a paradoxical color—cool in theory, yet so vivid, so matte, that it seems to capture southern light, absorb the sun, and then release it differently. It’s a blue that generates its own warmth, without ever raising its voice.
In this series, everything revolves around the line. I wanted it to be clean, minimal, almost graphic—but never rigid. I let it tremble in places, bend slightly, stumble into imperfection. That faint vibration, almost organic, lies at the heart of my gesture. It reflects the balance I seek between control and spontaneity.
My influences are many, and often unconscious. They surface in waves—the avant-garde painters of the early 20th century, those who dared to break form, reduce reality, search for the essential. Artists who aimed straight, without embellishment.
Here, it’s all about tension: between blue and white, between line and emptiness, between control and release. Each piece is an attempt to summon a presence out of very little. A silent dialogue between the surface and what it holds back.
Cette collection est née d’un désir simple : explorer la puissance d’un seul bleu, dans toutes ses dimensions sensibles. J’ai choisi le bleu Majorelle pour ce qu’il provoque. C’est une couleur paradoxale : froide en théorie, mais si intense, si mate, qu’elle semble capter la lumière du sud, absorber le soleil, puis le rediffuser autrement. C’est un bleu qui crée sa propre chaleur, sans jamais hausser le ton.
Dans cette série, tout tourne autour du trait. Je l’ai voulu net, épuré, presque graphique — mais jamais rigide. Je l’ai laissé trembler par endroits, s’infléchir, se heurter à l’imperfection. Ce léger vacillement, presque organique, est au cœur de mon geste. Il reflète l’équilibre que je cherche entre maîtrise et spontanéité.
Mes influences sont multiples, souvent inconscientes. Elles remontent par vagues — les avant-gardes du XXe siècle, les peintres qui ont su casser les formes, simplifier le réel, chercher l’essentiel. Des artistes qui ont osé aller droit au but, sans détour.
Ici, tout est question de tension : entre le bleu et le blanc, entre la ligne et le vide, entre le contrôle et le lâcher-prise. Chaque pièce est une tentative de faire surgir une présence à partir du peu. Un dialogue silencieux entre la surface et ce qu’elle retient.